Re-Photographies de Reims
1900's /2010's
à la "Belle-Epoque"
Exposition du 12 mai au 31 août 2018, au Palais du Tau, 2 place du cardinal Luçon.
Tous les jours sauf le lundi, 9h30-18h30.
La Re-photographie appliquée à partir des cartes postales anciennes de la "Belle Epoque" – période si optimiste, insouciante et progressiste – nous montre la ville de Reims : Berceau de la nation, anéanti à coup d'obus puis retaillée, par le compas de la Reconstruction Art-Déco, sous son visage oublié, celui que l'Apocalypse de la "Grande-Guerre" n'a pas laisser vieillir et depuis nimbé de mystère.
"Dans ses photomontages, Vincent Zénon Rigaud mêle les images du présent aux vieilles cartes postales historiques. Le recollement, estompé, laisse place à un panorama unifié et nous transporte dans un voyage spatio-temporel." lumieresdelaville.net

Exposition 2018 au Musée Le Vergeur - Affiche.

Place d'Erlon, hier la Brasserie Alsacienne, aujourd'hui, l'Edito à la terrasse toujours aussi bien fréquentée pendant les beaux jours. Le bâtiment est l'un des rares de la place à avoir survécu aux bombardements de la première guerre mondiale.

Place d'Erlon, la fontaine Subé, flambant neuve. Le tas de bois sur lequel posent les passants, est possiblement issu du démontage de son échafaudage de construction.

Le parvis de la cathédrale. Hier, la statue de Jeanne d'Arc se trouvait au centre, aujourd'hui elle est au bord du parvis, tournée vers la cathédrale. Au fond, le portail figurant le célèbre "ange au sourire" et l'ancienne prison démolie en 1906.

Créé par le marquis de Polignac, le parc Pommery abritait le premier centre d'éducation physique de France. Depuis renommé "de Champagne", il reçoit encore aujourd'hui, la visite des sportifs.

Canal de l'Aisne à la Marne, vers le Vieux-Port de Reims, pris depuis la passerelle qui l’enjambait. Hier, zone de transit de marchandises, équipée d'un pont tournant, aujourd’hui encore un important lieu de passage.

Le square Colbert a gardé sa disposition d'hier. Au fond on aperçoit le pavillon temporaire de l'exposition de 1903 figurant une rosace, en rappel de celles de la cathédrale.

La basilique Sainte-Clotilde située au cœur du quartier Sainte-Anne, élevée en 1896 par l'architecte rémois Alphonse Gosset pour le quatorzième centenaire du baptême du roi Clovis. Cet édifice de style néo-byzantin rend hommage à l'épouse de Clovis qui est à l'origine de la conversion du roi des Francs. Elle est le reliquaire des saints de France.

Rue de Vesle. Suivant le tracé du decumanus romain, elle est encore aujourd'hui un axe majeur de circulation où passe toujours le tramway. La permanence du paysage est assurée par l'Opéra, aujourd'hui cerné de façades Art-Déco.

Rue de la Briqueterie, on y distingue toujours les tours de Saint-Remi et la coupole de Sainte-Clotilde. Hier, le passage d'un photographe était une attraction qui ne manquait pas d’intérêt.

Portail Lenoncourt de la basilique Saint-Remi. L'archevêque Robert de Lenoncourt, au début du XVIème siècle, fait élever le portail à fenêtre flamboyante au bras sud du transept. Il sacre le roi François Ier dans la cathédrale de Reims. La guerre a épargné cette pièce importante du patrimoine rémois.

La gare de Reims est mise en service le 10 juin 1858, lors de l'ouverture de la section Reims - Rethel de la ligne de Soissons à Givet par la Compagnie des chemins de fer des Ardennes. Sa façade porte encore aujourd'hui les traces des combats des deux guerres mondiales.

Rue de Mars, le cellier d'expédition Mumm construit en 1898 par l'architecte rémois Ernest Kalas. Façade "publicitaire" figurant les étapes de la fabrication du champagne. Sur la grande porte circulaire forgée évoquant la forme des foudres, on distingue hier l'aigle de la marque Mumm. Après le bombardement de l'Hôtel de ville en mars 1917, le conseil municipal de Reims y siège. Aujourd'hui, le cellier est reconverti comme lieu d'élaboration et de présentation multiculturel.

La rue Thiers, où se trouve certaines des plus belles façades de la ville, tant Art-Déco que d’avant-guerre. Hier y passait le tramway, il y passe toujours aujourd'hui.

Statue du Maréchal Drouet d'Erlon, réalisée par Louis Rochet et située place d'Erlon à la hauteur de la rue de Châtivesle. Cette statue a été inaugurée le 28 octobre 1849. Pour ne pas nuire au passage du tramway, elle est transférée le 31 juillet 1903 à l’angle des boulevards Victor-Hugo et Henry-Vasnier.

La rue de Vesle, toujours aussi commerçante, est aujourd'hui moins accueillante pour les voitures. Devenue un grand axe piéton, la reconstruction de Reims a permis l'alignement des façades.

La place d'Erlon à l'heure de la construction de la fontaine Subé dont on distingue l'échafaudage en arrière-plan. Son entrée est encore tenue par l'hôtel Continental, le plus ancien de Reims.

Rue Andrieux, elle se nommait anciennement boulevard de Mars, en référence à la porte romaine en restauration dans l'arrière-plan. Elle n'est plus aujourd'hui qu'une allée séparant les halles du Boulingrin, du parking attenant. Le quartier avait déjà hier une vocation commerçante et gastronomique.

L'esplanade Cérès, aujourd'hui place Aristide Briand. Au fond, l'hôtel Godebert de l'architecte rémois Edouard Lamy, dit "plus belle maison de Reims" est toujours en place. La maison tout à gauche, devant laquelle stationnent les calèches, a disparue pour permettre le percement de la rue Jean-Jacques Rousseau.

La rue Emile Zola, bien que la plupart des maisons furent reconstruites après la guerre on remarque bien la permanence du cadastre. Le photographe a déclenché alors qu'un passant, de dos, s’apprête à fendre le groupe qui pose devant son objectif. Cela montre son intention de prendre la rue, sa perspective, plus que son animation.

La glorieuse façade de la cathédrale. Hier, avant les ravages de la Grande-Guerre. Aujourd'hui, avant la restauration de la rose. La rue, depuis rebaptisée en l'honneur de Rockefeller s'est élargie sur la droite.

La place Royale conçue par l'architecte Jean-Gabriel Legendre, ingénieur du roi, finit d'être unifiée en 1910 avec le dernier bâtiment, celui de l'angle sud-ouest. La place est aussi à ce moment le lieu du marché aux fleurs. Elle est actuellement redevenue pavée et interdite au stationnement pour lui rendre une esthétique plus harmonieuse. Jadis, les Rémois appelaient les clochards : les Louis XV. En effet les journaliers se regroupaient place Royale dans l'espoir d'une embauche, assis sous l'allégorie du Génie du Commerce.

L'église Saint-Thomas du faubourg de Laon, construite par Narcisse Brunette à une époque de forte expansion démographique du quartier. Disposée strictement perpendiculairement à la rue, l'église n'est pas orientée : sa façade regarde le nord-est. Le buste de Charles Arnould, maire de Reims, est aujourd'hui déplacé sur le boulevard éponyme. On remarque la permanence du tracé des rails du tramway.

Le palais de Justice, à plus d'un siècle d’intervalle. C'est toujours devant que les Rémois attendent le passage du tramway. Son enclos de grilles forgées a disparu après la guerre pour permettre une plus forte circulation.

Servant de porte à la barrière d'octroi de la ville, la porte de Paris est une première fois déplacée en 1847 devant les abattoirs. Devenue obsolète et gênante pour la circulation automobile, elle est déplacée dans les années 1960 aux Basses-promenades, où elle se trouve actuellement, rue de Bir-Hackeim dans un écrin de verdure.
